Forum « Femmes en action » à Montréal : Célébrer l'histoire, se concentrer sur le changement futur
- Tania Charron
- 15 avr.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 5 jours
Article et entrevue de City News. Lire l'article complet et regarder l'entrevue en ligne
« Femmes en action : Inspirer, agir, transformer nos communautés » — c'est le slogan du forum Femmes en action, qui s'est tenu au West Island College (WIC) à Montréal.
L'événement a marqué le 85e anniversaire de l'obtention du droit de vote par les femmes au Québec.
« Ce sont tous des mots d'action. Ce sont des femmes qui se réunissent afin de former, si je peux dire, des alliances, des relations. Je crois beaucoup, comme je l'ai mentionné, à l'autonomisation des femmes par les femmes. C'est de la solidarité. C'est une force de la nature, si je peux dire ces mots — dans notre société, afin d'apporter les changements que nous devons voir », a déclaré Brigitte B. Garceau, députée de Robert-Baldwin et porte-parole de l'opposition officielle pour la Condition féminine, la Culture et les Communications, la Protection de la jeunesse et le Suivi du rapport Rebâtir la confiance.

Le forum a rassemblé des gens pour honorer les femmes qui ont rendu ces progrès possibles — et pour réfléchir au travail qui reste à accomplir.
« Lorsque nous avons un espace comme celui-ci pour échanger sur nos différentes expériences, nous pouvons nous inspirer, puis nous pouvons agir et nous pouvons changer notre communauté, notre société, et nous sommes plus fortes ensemble », a déclaré Tania Charron, directrice générale d'Action Jeunesse de l’Ouest-de-l’Île & Ricochet (Hébergement/Homes).
« Je pense qu'avec les reculs que nous constatons actuellement en matière de droits des femmes en Amérique et ailleurs, il est encore plus important d'organiser des événements comme celui-ci où les femmes peuvent se réunir et avoir des conversations honnêtes sur ce qui se passe et sur ce que l'avenir peut nous réserver », a-t-elle ajouté.
Tout au long de la journée, les participants ont pris part à des panels explorant des sujets tels que l'économie, l'innovation sociale, les services aux aînés, la santé mentale, l'itinérance et la solidarité intergénérationnelle. Ces discussions ont suscité des conversations significatives et permis l'échange d'idées nouvelles.
L'événement a réuni des membres de la communauté, des professionnels et des leaders pour écouter, partager des expériences et contribuer à façonner un avenir plus inclusif et solidaire.

En réfléchissant à la signification de l'événement, Mme Garceau a partagé ses réflexions sur son objectif et le contexte plus large dans lequel il se déroulait.
« Il s'agit d'un forum de femmes, que j'ai décidé d'organiser comme une critique de la condition féminine. En parallèle, évidemment, avec le 85e anniversaire du droit de vote des femmes au Québec, qui est bien sûr un moment historique. Et c'était vraiment une belle occasion pour nous de nous réunir en tant que femmes — des femmes ici dans l'Ouest-de-l'Île, mais dans tout Montréal — afin de célébrer, si je peux dire, les avancées que les femmes ont réalisées au cours des 85 dernières années, mais aussi pour l'avenir. Et les défis que nous avons en termes de, en tant que société, il y a différentes, si je peux dire, questions qui sont essentielles, qui doivent être résolues », a-t-elle déclaré.
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Panel 2 : Femmes, santé mentale, itinérance et services sociaux — Inclusion et action
Ce panel s'est concentré sur les défis complexes auxquels les femmes sont confrontées lorsqu'elles naviguent dans les domaines de la santé mentale, de l'itinérance et des services sociaux, en mettant fortement l'accent sur l'inclusion, le soutien et une action significative.

Emmanuelle Morin, directrice clinique chez Perspective communautaire en santé mentale, a souligné l'importance de la prévention en santé mentale. Elle a insisté sur la nécessité d'éduquer le public sur le bien-être psychologique et l'hygiène mentale, tout en appelant à des partenariats plus solides et à un meilleur financement des services communautaires de santé mentale. Elle a souligné comment le soutien communautaire peut faire une différence significative, en particulier pour les jeunes familles et les femmes en situation de vulnérabilité.
Mme Charron a brossé un tableau clair de l'itinérance dans l'Ouest-de-l'Île. Elle a parlé des réalités locales, des barrières systémiques comme la stigmatisation et le manque de logements abordables, et de l'accès limité à des services adaptés et à long terme. Elle a souligné la nécessité de repenser la conception des refuges et des systèmes de soutien — en particulier pour les femmes dont les besoins passent souvent inaperçus.
« Je suis ici aujourd'hui pour parler des femmes et de l'itinérance, des défis auxquels sont confrontées les femmes vulnérables, et de ce que nous pouvons faire en tant que société pour mieux répondre à leurs besoins », a-t-elle déclaré.

Abordant le besoin crucial de services spécialisés pour les femmes en situation d'itinérance, elle a souligné l'importance de créer des espaces sûrs où les femmes peuvent guérir de leurs traumatismes et reconstruire leur vie.
« L'itinérance est un phénomène complexe. Être une femme en 2025 est également complexe, avec les reculs que nous constatons dans nos droits en Amérique et ailleurs et la montée du masculinisme. Ainsi, à l'intersection de ces deux phénomènes, il y a les femmes et l'itinérance. Cela est encore compliqué par les multiples oppressions auxquelles ces femmes sont confrontées. Ainsi, être une femme et être sans abri signifie faire face à des couches supplémentaires. Vous êtes deux fois plus vulnérable lorsque vous êtes une femme dans la rue, et cela peut tripler ou quadrupler lorsque vous êtes une femme noire, une femme handicapée ou une femme trans. Je pense donc qu'il est très important de s'attaquer à ce problème et d'en parler. »
La discussion s'est poursuivie en mettant l'accent sur le soutien et les soins aux aînés.
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